jeudi 23 février 2017

Mères toxiques, histoire de freuderies

Lydie et moi, voir en fin de page
Mères dites toxiques.
A partir d'un article de Francine Sporenda

On le sait pourtant, dans les statistiques, la maltraitance des pères, déjà incommensurable par rapport à celle des mères, EXPLOSE. Par ailleurs, les grands pervers historiquement sont tous des hommes. Alors ? C'est quoi ce bordel ?
L'offensive actuelle contre les droits des femmes va de pair avec une offensive contre les mères qui la sous tend. Exemple, il y a pléthore d'émissions sur les "mères toxiques"... et peu sur les "pères toxiques", incestueux, ou meurtriers de leurs enfants, bcp plus fréquents." Une mode ? Non,

Cette haine patriarcale classique contre les mères est cruciale, il faut qu'elles soient discréditées, ainsi que les valeurs RÉELLES dont elles sont porteuses (fabrication d'enfants, accouchement, élevage, allaitement, protection, éducation, soins... et travail! elles sont les piliers de la famille DONC DES MALES DONC DE LA SOCIÉTÉ et ça, ça peut être humiliant). Il faut donc cracher dans la soupe, si possible lorsqu'on est rassasié. Il est donc essentiel de leur dénier ce statut de cariatides (si possible après qu'elles aient plus ou moins achevé le job, vers 60 ans ou plus tard), essentiel aussi que leur lien avec leurs enfants soit cassé, QU'ILS LA MÉPRISENT UN PEU afin que ceux-ci puissent la trahir en tant que femme et mère et rejoindre le camp du pouvoir, des mâles, DES WINNERS. Les enfants jouent ici le rôle d'électorat de bascule, et dans un couple de 50 -60 ans où la femme, libérée des tâches reliées à sa féminitude, joue presqu'à partie égale voire supérieure avec le mec, ce n'est pas négligeable. Il est donc vital de les attirer du côté des pères, selon les normes auxquelles ils sont assignés, mais qui varient (s'assouplissent) selon les milieux : grosso modo, on avait : soumission aux hommes pour les filles et domination, violence, et compétition pour les garçons ... mais ici, on voit en oeuvre un phénomène curieux, rarement analysé car MASQUÉ, dans les milieux libertaires, égalitaires, plus ou moins, les filles vont se comporter comme les garçons et parfois en pire car elles ont plus qu'eux à prouver, malgré tout. De plus en plus de jeunes femmes issues de ces milieux (universitaires, cultivés, militants..)  vont agir comme des garçons, ce qui veut dire qu'elles se sont affranchies des normes débilitantes, (bien) mais cet affranchissement s'effectue le plus souvent au détriment de la mère (et c'est là que l'on peut parler de trahison). Les pères, dans ces milieux, conscients de leur insuffisance peut être ? vont souvent prioriser leurs filles, (notamment au moment de la répartition des biens, des cadeaux) meilleures et plus faciles recrues contre la mère, et celles-ci accepteront plus facilement le deal que les garçons, plus attachés à la maman, plus difficiles à décrocher.

Mais de toutes manières, il demeure que dans leur propre intérêt, s'ils veulent devenir des ''hommes" C'EST À DIRE DES ''WINNERS'' TOUS SEXES CONFONDUS, les enfants doivent trahir leur mère, renier les valeurs qu'elle incarne et dont ils se sont nourris pour être dans le sens de la marée et on sait qu'une jeune femme ambitieuse de nos jours vaut largement un jeune homme.

Pour renforcer l'autorité paternelle, le père doit être présenté comme un meilleur protecteur pour les enfants parce qu'il a plus de poids social et économique (les enfants sont souvent confiés par les tribunaux au parent le plus aisé); tandis que les mères doivent être vues comme étouffantes, névrosées, toxiques, sans importance et sans pouvoir. (Il se peut qu'elles le soient, mais qu'elles le soient DEVENUES, suite à la lutte épuisante qu'elles ont dû mener à contre courant, même couronnée de succès, mais toujours à leur détriment et sans reconnaissance au sens littéral de ceux pour lesquels elles se sont éreintées.)

Non seulement il s'agit d'affaiblir le lien spécial que les mères ont avec les enfants parce qu'il entre en conflit envers le système qu'il ébranle et contredit, mais il faut aussi disqualifier, se moquer du type de rapports bienveillants, empathiques et protecteurs sur lesquels fonctionne normalement le lien maternel (culcul, idiote, bécasse etc...)

Ces valeurs maternelles dévoilent que :  1 les femmes TIENNENT TOUT L'ÉDIFICE ce qui est gênant pour le virisme ;  2 que si notre société est inhumaine, c'est parce qu'elle ne sont pas reconnues comme telles et que les femmes doivent, elles, les faire reconnaître y compris à leur détriment et 3 qu'un autre type de société est possible et INDISPENSABLE (cf les pays nordiques). Une baffe évidemment dans la gueule des mecs.

La psychanalyse (par essence patriarcale) qui pose que les pères sont indispensables pour séparer les enfants de la mère a bien raison, (ô candeur de freuderies) mais c'est précisément pour que le système patriarcal perdure ! Système dans lequel le rôle des mères est forcément de protéger les enfants de l'emprise de l'idéologie patriarcale, ce qu'elles font souvent, et toujours à leur détriment, trahies ensuite de toutes parts car le système ébranlé, comme un poussah en bascule, tend à se rétablir. LES FEMMES SONT LES SACRIFIÉES D'UN SYSTÈME QUI TOURNE À LA FOLIE.

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Le fil
David : - Et pourtant ça existe bel et biens. Mère toxique, mère de mon fils toxique, compagne toxique. J'ai arrêté la collection il y as 4 ans. ouff...  Mais je comprend ce que tu veux dire. Sans doute que les hommes vont recevoir le nom de pervers narcissique violent etc. tandis qu'une femme sera traitée de toxique. Pourquoi??? Parce qu'on utilise plus les mots comme on le devrait. Juste pour arrondir les angles...

H: - Oui, mais le vocabulaire est aussi une question de pouvoir, de société, on dit d'un homme qu'il est pervers parce qu'il est censé être fort, un chef, protecteur (relativement,) et d'une femme qu'elle est folle ou toxique (un objet ingérée est toxiques pas un être humain) parce que finalement on est toujours un peu des caniches, rien d'autre. Pervers serait trop honorable, on ne le mérite pas.

Suite, la maternité, le refus par féminisme, génération mauvaises mères ET panini à la fois ! http://chantsphilo.blogspot.fr/2017/02/suite-du-fil-fb-sporenda-sur-la.html 

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Image, Lydie et moi, à sa gauche. Pardon de t'avoir méjugée. Voir ''Les lettres à Lydie".
J'ai eu une mère qui semblait toxique et qui l'était un peu alors que c'était mon père qui l'était mais en sous main, mon père que tous et surtout toutes admiraient pour sa patience envers une ''folle''.  Et qui se foutait de moi comme de sa première vérole , ma mère au moins m'aimait, fût ce de manière intermittente,  quand il lui en laissait le temps et l'énergie car elle assumait presque tout.

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Le mot de la fin
 le  dossier
Http://chantsphilo.blogspot.fr/2017/03/les-panini-generation-apres-48-sont-ils.html

Article associé //chantsphilo.blogspot.fr/2017/04/un-fil-sur-fb-helene-helene.html

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