mercredi 27 septembre 2017

Besançon, racisme contre les MÉCRÉANTS, les ''rouges du Midi''

Article-base avec images
http://fabricationmaladiepsy.blogspot.fr/2012/10/racisme-besancon-contre-les-rouges-du.html



Le racisme subi trois mois seulement par une jeune fille "bien sous tout rapport" selon la loi pérenne inscrite dans les cieux de la sottise humaine. Il faut seulement pour eux (les rroms) élever cette histoire à la puissance "n". Cette jeune fille, c'était moi.


"Les rouges et les noirs" ou naissance d'une délinquante

Un établissement public, le Lycée Pasteur, où je fus scolarisée en 6ième, à 10 ans soit un an de moins que la plupart [ce qui en cas de bagarre n'arrange rien.] Où la première question que l'on posait aux nouvelles -sans agressivité au départ- était "es-tu catholique; juive?" et en cas de réponse négative "alors protestante?" -Parfois pas dans cet ordre-. Force me fut d'avouer que je n'étais rien de tout ça. Mauvais. Car en principe, à la suite du QCM, venait "Communiste?" Pas davantage mais ça compliquait et finalement "rouge" et "fille de rouge du Midi" fut la funeste étiquette qui me fut accolée. Ou mécréante, forcément immorale, sans foi ni loi (puisque la loi ne peut venir que de Dieu). Un accent que "l'o' n'comprend" pas, le pire étant qu'au début moi non plus ne les comprenais pas et parfois cela valait mieux. Ainsi les gens du midi étaient-ils "sal'fê'nâtbêtroug c'stignar'k'ôlêêcprâ" ce qui décodé signifie "sales, fainéants, rouges, bêtes, communistes et on ne les comprend pas".
n bahut public mais où régnait en maître le curé qui, tel un prof privilégié, avait "sa" propre salle pour le "caté", avec une chapelle où les filles allaient prier avant les compo. Avec un cierge parfois. Lock out au moment des communions quand par ailleurs les absences étaient contrôlées sans indulgence, si on n'était pas concernées tant pis. Où les débats alors tournaient tous autour de la robe, les riches optant pour l'aube plus chic, les autres ressortant des fanfreluches usées.
Un harcèlement donc, des "moqueries" ou plutôt sarcasmes et cruautés assez peu variés mais constants; jamais les porfs (je laisse) toutes du cru en 6ième -pas le top- ne me défendirent, au contraire, l'une renchérissait en me reprochant ma "vanité" (c'm'tl'gens'd'm'dihaha) et celle de lettres exigeait que je "parle enfin comme tout le monde (!)" ce qui donnait: "m'zlrvév' d'vâpr'dr'vsex prim'cmtôlmôd s'q'vs' rêrt'jz' rer'c'tiô" ou en français "Mademoiselle Larrivé, vous devez apprendre à vous exprimer comme tout le monde sans quoi vous aurez toujours zéro". Je perdis donc à demi mon accent pour en emprunter, c'est le mot, un autre plus discutable qui parfois ressurgit encore en cas de colère. [Question: Bérénice ou Titus qui s'exprimaient en latin ou en grec le parlaient-ils avec l'accent franc-comtois plutôt qu'avec celui du Midi lent et articulé?!] Lorsqu'on nous demanda ce que l'on voulait "faire" plus tard et que je répondis naïvement "écrire des livres" son rire fut suivi de bon cœur par l'ensemble,"une q' savait mêm' p'parler cr'ect'mêênt. N' ôr'tout vu." C'est alors que furent rajoutées à la liste de mes tares l'arrogance et la vantardise bien connues des "miens".
 A la cantine, j'étais censée manger "mal", qu'est-ce à dire, les coudes sur la table ? Ou les mains mal positionnées? Je ne me souviens plus, mal en tout cas. La chef de table veillait, toujours derrière moi. D'autre part, comme j'étais vouée à l'enfer, cela n'avait guère d'importance. Dans les rangs, "on" s'ingéniait à imiter l'accent que je n'avais presque plus et les rires fusaient dès que j'arrivais. Toutes n'étaient pas au diapason certes mais aucune n'osait s'opposer aux réalisatrices-actrices de la pièce, souvent des anciennes. Pénétrer au lycée le matin me nouait l'estomac. Ma seule "amie", Agnès, était juive -encore m'évitait-elle lorsque ça allait trop mal-. Je n'en parlai jamais à mes parents ni à quiconque, j'avais honte. Honte pour eux aussi, toujours mis dans la charrette des charges. ("Fille de rouge.")
Jusqu'au jour J où je ne m'explique toujours pas ce qui s'est passé. Ce ne fut pas pire que les autres fois pourtant. On était en rang dans la cour -pavée!- on attendait la cloche et les pions pour entrer. Dans une autre file -des quatrièmes, 14 ans !- une fille me jeta une insulte habituelle, je ne me rappelle même plus laquelle, imitant grotesquement comme d'hab l'accent du midi, genre "tu t'es lavée aujourd'hui exceptionnellement" sans doute, rien de sûr, ou encore "ton pap' a encore chié un article hier?" impossible de me souvenir, la suite ayant tout occulté de ce détail.

Ce fut le signal de la mise à feu. Avec le recul, j'ai l'impression d'être littéralement sortie de mon corps, j'ai bondi comme un fauve à l'attaque, l'ai envoyée à terre d'un seul coup et du même mouvement frappée de toutes mes forces à coups de pieds au visage, aux côtes puis me suis rabattue sur le dos et le postérieur -elle s'était mise en boule- sans la laisser se relever. Ce fut si soudain et imprévisible que personne n'intervint, tous devaient être tétanisés. Des hurlements cependant et enfin deux pions me ceinturèrent, il en fallut deux et me conduisirent manu militari dans le bureau de la proviseure. J'étais calmée, aussi stupéfaite que tous de cette "autre" qui venait de surgir de moi.. et en un éclair terrasser un tel monument.






La Proviseure! Un bureau de ministre, une belle femme glacée aux cheveux blancs avant que ce ne fût à la mode qui par chance s'appelait Dreyfus. "Expliquez-vous mais je vous préviens, n'ayez aucune indulgence à espérer". Et je m'expliquai. Calme, enfin libérée de ce que je subissais sans riposter ni rien en dire, tout y passa y compris les profs, certaines pionnes, la cantine où je ne pouvais rien avaler.. Pendant ce temps, sans même daigner me regarder, elle feuilletait mon livret.. Puis elle leva les yeux, son mépris devenu perplexité. Et lorsque ma victime entra, le fin visage lisse marqua une certaine émotion ; sans rire, à nouveau penchée sur le livret, elle s'enquit "êtes-vous bonne en gym?" Non, pas du tout. A nouveau, un regard vers la fille puis vers moi, un sourcil levé et un quart de sourire tout de même tant l'image était cocasse de ces deux gamines dont l'une était déjà une femme corpulente et l'autre une enfant.

Et elle la questionna. Celle-ci eut l'honnêteté -ou la naïveté- de reconnaitre les faits -elle ne pensait pas avoir péché puisque tout le monde agissait ainsi- et même en rajouta que j'avais omis, un tel humour ne pouvant sans doute que lui attirer la sympathie de la proviseure*. Un imperceptible froncement de sourcils agacé, elle la coupa sèchement et nous fûmes congédiées. Au fond, l'enquête avait été rapide, nos versions concordaient.
Le verdict tomba le lendemain après une longue entrevue avec mes parents, j'étais renvoyée 3 jours (quelle joie!), rayée du tableau d'honneur (!) ma réintégration étant conditionnée à l'excellence de résultats qui en ce trimestre n'étaient pas ceux attendus. OK, si ce n'était que cela.. Je devais aussi reconnaitre ma faute ce que je fis volontiers car c'en était une et de taille.

J'étais le héros du jour. Toutes les filles assurèrent avoir été écœurées par ce qui m'était infligé. Écœurées, mais en silence. Elles avaient eu peur de se défausser de l'ensemble qui en fait n'était peut-être pas consensuel -mais tonitruant- et de subir en rétorsion le même sort. Une vocation de chef de gang était née mais nous quittâmes Besançon peu après (lien). Ma victime fut amère devant l'injustice subie et en un sens elle n'avait pas tort, elle avait payé pour tous, je l'avais amochée sans aucune réelle sanction au contraire, ayant probablement "bénéficié" de la situation, d'un "casier" vierge, de la comique image de David et Goliath que nous offrions et du fait que j'avais le profil d'un futur poulain de prépa. Qui sait si je ne ferai pas un jour honneur au bahut? La proviseure était-elle lectrice de mon -beau mec- de père? Ou seulement juste, on ne s'appelle pas Dreyfus comme Dupont?

Et les deux profs qui elles aussi et plus que les élèves étaient responsables et que j'avais pointées? Idem, elles suivirent le mouvement sans broncher et, accent ou pas accent, j'eus par la suite de bonnes notes même en français-latin et histoire, ce fut sans chichis, je passai à 19 et 16 la même semaine (!) Politiquement incorrect, vous dis-je. Quant à la cantine, que je tinsse ma fourchette de la main droite ou gauche n'avait plus la moindre importance. J'eusse craché par terre, personne n'eût relevé.

50 ans après je n'ai rien oublié. Depuis ce temps, je sais qu'il est facile de devenir délinquant et qu'au bout du racisme, il n'y a parfois que les poings comme arguments.. et surtout que l'on peut facilement tuer, n'importe qui le peut même une enfant d'instit bien sous tout rapport. Si on ne me l'avait pas arrachée, l'aurais-je fait, du moins si j'en avais eu la force -et, mystère, je l'avais-? Le fait est que cette tueuse surgie de moi visait avec une sorte de joie sauvage d'animal déchaîné, d'instinct là où un coup peut occire, tête, plexus solaire, nuque -après l'improbable avantage de l'effet de surprise, voulais-je la mettre définitivement "out" avant qu'elle ne se relève? Non, je ne "pensais" plus, c'était mon corps qui pensait à ma place-. Un état d'amok? Sans doute. Le racisme, c'est cela.

*Les agresseurs racistes n'ayant en principe aucune conscience de ce qu'ils ont fait manifestent souvent une parfaite sérénité devant Dieu -ici le Proviseur- et les hommes sans songer à nier, plutôt fiers de leurs actes de bravoure contre de "beaucoup plus forts" même s'il s'agit de femmes et d'enfants [cf les riverains qui ont attaqué des familles roms à Marseille (lien) paradant devant les caméras de télé.] Une observation : que se serait-il passé si Dreyfus avait ri ou renchéri aux insultes benoîtement avouées par ma "victime", ces bonnes blagues qu'musaient t'l'mônd'? Sans doute en effet toutes les conditions eussent-elles alors été réunies pour que je devinsse vraiment délinquante. Voire tueuse. Et cela, c'est ce que subissent les roms depuis toujours (lien).

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Hypothèse: Besançon, et la Franche-comté
carrefour acculturé de deux mondes

La haine qui couvait en adhérence ici contre les basanés, les gens du sud, les métèques et les athées ne provenait-elle pas de l'identité historique incertaine des bisontins rattachés à l'empire espagnol de Charles-Quint, puis à l'empire germanique de son successeur et tardivement à la France.. comme si en cette ville-pierre angulaire de deux empires, deux cultures l'Espagne toute puissante et la Germanie combattaient encore en archétypes? Le désir obsessionnel -et hostile- devant tout nouveau venu [dans une cité qui pourtant ne connut pas de guerres de religion] de le situer dans un camp ou dans un autre, catholique ou protestant, du Sud ou Germain serait-il relié au passé? Accent, patois, la "culture" franc-comtoise affichait obstinément avec fierté des valeurs controuvées -voire démenties par la réalité- dites "germaniques" [travail, fiabilité, courage, sérieux, hygiène, ponctualité, self-contrôle, modération, foi, discrétion, ordre, obéissance, délicatesse, intellectualité, esthétique*] opposées à tous les péchés du sud en clichés [nonchalance ou paresse, défaut de parole, pleutrerie, superficialité, saleté, procrastination et versatilité, comédies, laisser-aller verbal, apostasie ou hérésie, hâblerie, désordre, libertarisme, vulgarité, ignorance brute, inesthétisme] formant ici la superstructure cocasse et mortifère dont je fis les frais. Un indice, dans ce lycée -fait rare- la première langue était celle de Goethe -même pour des médiocres- et quiconque optait pour l'anglais était un out sider mis à l'index. 
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* En italique, celles qui d'après mon expérience relativement brève et perso me sont apparues non seulement controuvées mais inversées, la première étant l'hygiène, semblait-il alors assez sommaire, du moins dans le HLM où vous vivions, au lycée et à l'école où ma mère enseignait. Le froid peut l'expliquer -les enfants, selon les mamans qui le soulignaient avec une naïve fierté "prenaient bien leur douche tous les samedi".. de même que c'était ce jour-là que leur linge de corps (culotte, sous-pull) était changé.- C'était en 58. Par la suite, à Marseille, ce n'était pas seulement le linge qui était changé tous les soirs et la douche qui suivait -comme nous pratiquions en Cévennes- mais le plus souvent toute la maison, sols, cuisines quotidiennement lessivés à fond -ce que nous ne faisions pas-. Je ne sentis jamais d'odeur désagréable dans les couloirs des immeubles, ce n'était pas le cas à Besançon.
Autre valeur controuvée, l'esthétique. Reliée à la possible déficience hygiénique? Peut-être, mais l'obésité, déjà, chez les enfants, mal cachée par des vêtements parfois inadéquats, ainsi que l'état dentaire et des cheveux assez médiocre marquaient souvent tristement allure et visage.
Quant à la "discrétion", au self-contrôle et à la "culture", toute l'histoire montre que, en ce cas du moins, ces valeurs étaient comiquement démenties par les accusations elles-mêmes, à la manière de César (Pagnol) qui, lorsque Escartefigues lui reproche ses colères, éclate en une célèbre tirade, furieux, scandalisé par une telle "contre-vérité" (!) "Co-lé-ri-que, MOI?"
Publié par Hélène Larrivé à 04:29  
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dimanche 24 septembre 2017

Accouchement, les Lilas, 1972

Lettre à une amie, Flo Marandet, qui a eu elle aussi un accouchement qu'on dit hors norme qu'elle a eu le courage inégalé de relater presque in live ! et qui parle de baby blues... Voici la même chose ... mais 40 ans après. 

Baby blues ? Je ne sais pas ms cette déprime est normale me semble-t-il ! Tu en as bavé plus que de raison, ms c'est si fréquent. Je m'aperçois en te lisant combien malgré tout j'ai eu de la chance, et je dis bien ''malgré tout'' car je ne pensais sincèrement pas qu'il puisse avoir pire (sauf à mourir). 2 jours et 3 nuits de ''travail'' comme on dit joliement cad de douleurs horribles de pires en pires, pour rien ou quasiment  (inefficaces kondit) donc à ne pas pouvoir dormir même si à la fin je m'endormais pour quelques minutes... pas de médecin aux Lilas, normal l'accouchement c'est NA TU REL  voyons voyons... et le finale, éclampsie, de ça je ne me souviens pas, ''partie'' donc complètement, yeux révulsés et coeur qui flanchait .. et enfin les hurlements de R. (je tenais raide en arc de cercle sur les talons et la nuque) ''elle est morte,  bande de salauds'' (oui, R., toujours si mesuré et cool ) enfin on s'intéresse à moi, la sage femme qui me fait je ne sais quoi, (piqûre d'ocitocyne je crois, désolée je ne sais pas l'écrire), douleur atroce et constante ce coup ci R. (qui a enfin compris que c'était l'horreur, car le ppe de l'accouchement dit ss douleur étant qu'on ne peut pas crier puisqu'on ns fait respirer à toute allure, CE QUI À MON SENS EST MAUVAIS les gens ne se rendent pas compte ... si bien qu'au milieu d'une contraction, -il mangeait du raisin - il s'est approché de moi, suave et m'a dit gentiment ''tu as mal?'' J'ai cru le massacrer) R donc est décomposé,  j'entends la sage femme, Nafia (car tout le monde ici s'appelle par son prénom comme ds un salon de coiffure, c'est une maternité de gôôôche pilote de l'accouchement sans douleur et sans violence.. non non je ne ris pas ! ) dire après avoir posé son stéthoscope sur mon ventre ''le coeur tient mais ...'' ss que je sache quel coeur, le mien ou celui du bébé.. et de M'ENGUEULER  OUI, ''poussez mais poussez, il y va de la vie de votre bébé,  vous avez compris !  Pous sez !'' hurle-t-elle. Apres le laxisme hautain de ces 3 jours  où je suppliais qu'on fasse 'quelque chose '  (mais oui vous êtes épuisée, c'est normal, respirez voyons, allons allons '') c'est l'affolement, tout aussi démesuré que leur désinvolture passée Je ne le peux plus pousser.  Fi ni. Je pars. Ils ont trop attendu, trop joué avec la ''nature'' (c'est NA TU REL bandes de fils de p)...  (PRÉCISION, j'ai'comme on dit'une rupture prématurée des membranes depuis le DÉBUT -maintenant on provoque ou césarise au bout de ? qqes heures en raison des risques d'infection alors que là, depuis 3 jours je me balade ds les couloirs, dehors, le temps est superbe en ce 13 septembre 72, m'assied sur des chaises, sur des bancs publics etc... et bien sûr je n'ai vu aucun médecin, c'est na tu rel vous disje-) ... Je l'entends dire  'tant pis' (genre 'il faut le sortir tt de suite' ) et c'est la dernière  contraction, phénoménale celle là,  sa saloperie de produit a bien agi, où ai-je  trouvé la force impensable de pousser à fond ? ms j'ai 24 ans, en bonne santé,  robuste +++ (R me dira qu'il a peur, encore plus, je deviens écarlate, mes veines saillent.. et à nouveau mes yeux se révulsent) ? Nafia à mis ses ''ciseaux'... Sans doute, malgré ses engueulades, ne pensait-elle pas que je le ferai ? Que j'aurais cette force inouïe de dernière minute ? bref nos 2 mvt se rejoignent malencontreusement et Maï-linh sort quasiment en fusée, je n'ai le temps de rien comprendre, ses cris résonnent partout ds lacsalle, avant même je crois, R confirme, qu'elle ne soit complètement sortie. Je vois une jeune femme dont je n'ai jamais oublié le visage bouleversé durant tout ce finale pleurer de soulagement puis se retourner afin de ne pas être vue. D'autres idem. Et discretos il y en a une qui a fait un signe de croix et remercie. On me la met sur le ventre, elle a l'air d'être tombée ds un pot de chantilly, mais, et c'est extraordinaire, elle est très belle, pas déformée, chevelure de noir soyeux. Et la sage femme de tendre les ciseaux à R. qui est le héros du jour (!) '' tenez Monsieur, vous l'avez bien mérité'' ... passons.  Qu'est-ce qu'elles peuvent être connes parfois... Elles l'amènent pour vérif, personne ne se soucie de moi, bof, normal, c'est fini. Et j'entends R triomphant dire de la porte  ''Apgar 10'''! Oui, un miracle. Et je m'endors seule, doucement... le placenta est venu quasiment avec le bébé, intact, je suis bien, plus de douleur....
Oui mais en réalité je suis plus ou moins en train de mourir d'exanguination. Je me sens flotter, je mets ma main sous moi, je baigne ds un liquide visqueux, chaud et doux.. elle ressort toute  rouge, c'est du sang... j'hésite à appeler... fatiguée,  et puis finalement, une mort très douce... Et enfin je me décide. C'est R qui survient et qui alerte. Alors ... je ne me souviens plus trop,  ça s'embrouille un peu.
Mon souvenir reprend au mt où le chirurgien arrive (auparavant on m'a fait une piqûre de je ne sais quoi pour arrêter). J'ai qd m eu le temps de mettre Mai Linh au sein... ce qui l'a calmée immédiatement puis on me l'a prise et elle a hurlé de rage aussitôt, je saurai par la suite que dans l'affolement (je comprendrai pourquoi après) ils ou plutôt elles car il n'y a aucun mec ont branché la couveuse sur 40 degrés  .. ce qui peut expliquer sa colère, c'est R. QUI L'A VU ET A ALERTÉ, ce jour là, ce frêle libanais un peu ailleurs a donc sauvé la vie de 2 personnes...
La star arrive enfin, c'est le beau Fonty, le chirurgien des séries télé, il fume (ds la salle d'op) et voilà ... c'est l'aveu. J'ai un ''périnée complet'' avoue-t-il... qu'est-ce à dire ? Les ciseaux ont glissé sous ma poussée et... bref, je suis déchirée jusqu'à l'anus. (Ça ne fait pas mal sur le coup.) Il me rassure, il est un as de la couture, il voulait être couturer qd il était gosse,  ça sera parfait ... Il mettra 3 heures à me recoudre, posément, IMPECCABLE, mais à la fin il n'y avait plus de fils résorblables à la maternité et il a dû en utiliser d'autres (je les ai encore, sans intérêt, ça ne me gêne en rien et d'autre part cet endroit de ma personne est assez peu visité).. A un mt, R lui demandera 'combien de points avez vous fait ?' et il hausera les sourcils, ahuri  ''si vous croyez que j'ai compté !" R insistera, c'est un matheux, un précis et Fonty répondra, agacé : ''Je ne sais pas ... 100 ? 150 ?''
Je demeurerais ss devoir ni pouvoir chier 10 jours, (on m'appelle 'la dame sans résidus') puis enlèvement des machins, huile de ricin, là il fallait y aller, mou et souple, la trouille... et ça a passé. Puis anesthésie générale et hop on enlève tout. Voilà voilà...
 Passons sur les cris de l'aide soignante gentille mais conne lorsqu'elle a découvert le truc pour la toilette...  Fonty s'était ingénié  à me remonter le moral, efficacement ('il y a des trucs comme le vôtre qui cicatrisent ss pb ni séquelles et des episio minuscules qui bloquent les glandes de Bartholin, ça ne veut rien dire, l'importance, m si c'est impressionnant'. .. il avait raison,  je l'ai vérifié ensuite). Elle se met à appeler ça collègue : ''MARIEEEE, VIENS VOIR ÇA ! Excusez moi mais je n'avais jamais vu ça en 20 ans..'' bref, ça met le moral. Et sur les injonctions comiques d'une autre  qui venait de laver le sol du couloir (ma chambre était à l'autre bout des chiottes alors qu'on m'avait dit qu'il ne fallait pas retenir, surtout pas .... ) ""vous pouvez pas attendre que ce soit sec ? '' ... Non... ''Bon,  tant pis'. .. puis chose faite, (alléluia j'ai pu, je suis redevenue comme tout le monde) ''maintenant vous pouvez attendre!'' ... Non !... ''Oh ben flûte alors...'' car je devais immédiatement me laver avec un truc exprès. Pb, ds la chambre à 3 où nous étions,  il n'y avait pas de séparation avec les lavabos donc... passons. Il fallait faire sortir les visiteurs et opérer devant ces dames récemment accouchées comme moi qui faisaient semblant de se plonger ds un magazine pdt les opérations, pour moi assez complexes. Allaitement aucun pb, Mai Linh pompait toutes les 3 heures réglée comme une partition et elle le fit durant 3 mois  (12 h, 3 h, 6 ,9, 12 ,3 6 etc... ) et grossissait super. Ah j'oubliais un détail : évidemment nous étions infectées -un proteus- toutes les deux, d'où antibiotiques costauds 12 jours et obligation de rester à la clinique... pas de séquelles pour aucun de ces aléas, un miracle là aussi. Il faisait un temps superbe, j'avais obtenu de pouvoir me doucher ... ds une pièce qui était certes toute proche de ma chambre ms qui servait de placard à balais et seaux pour les femmes de ménage,  impossible de fermer à clef bien sûr, si bien qu'au milieu d'une douche, la porte s'est ouverte en grand : 'excusez moi. J'ai besoin de mon chariot" .. et soudain, la dame de m'observer et apprécier A VOIX HAUTE PORTE OUVERTE ''ben vous alors zetes drôlement bien foutue, on croirait pas que vous venez d'accoucher'' ,,, donc intimité moyen, mais sympa qd m.... )  J'allais me promener au marché des Lilas, j'avais juste 2 h devant moi ms Lydie était là. ... et se montrait déjà l'excellente grand mère qu'elle fut toujours.
C'est en te lisant que je mesure malgré tout ma chance. Aucune séquelles. Baby blues ? Non, folle de joie que ce soit enfin fini et d'émerveillement devant ma petite, le plus beau bébé qu'il me fut donné de voir. Non, pas de blues malgré la pauvre femme en face de moi qui avait des crevasses à faire peur, et me serinait : ''vous verrez, maintenant ce ne sera plus pareil ni avec votre mari, ni avec vos amis, ô oui ils viennent encore, là, mais après, fini, plus personne et plus de sorties enfin c'est comme ça la vie...''

mercredi 20 septembre 2017

la médecine, la scoliose et le zinc


Salut à tous ! Je vous avais entretenus depuis longtemps de l'expérience de me nourir de cueillette  (vegan bien sûr) le plus possible (le printemps et l'été, jusqu'à l'automne, presque totalement, ça devient plus difficile l'hiver ou ds le Midi où la terre ne donne pas autant)  et ... tout allait presque bien question analyses, mystère, (B12 ok alors que j'aurais dû en manquer -j'avais fait l'analyse un peu par hasard, parce qu'une tique m'avait piquée, je voulais savoir si j'étais infectée par le Lyme, -il semble que non mais pas sûr-) .. donc tout va bien sauf, je l'ai su ensuite, un manque de zinc.... d'où cachets, les toubibs sont comme ça, ... que je n'ai pas pris évidemment ms en revanche je me suis littéralement gavée de pépins de courges, germes de blé, amandes, noix et de tout ce qui peut en contenir...
Résultat : nausées le matin (j'en ai sans dte trop pris) et pire j'avais à la fin rajouté de la consoude. ... enfin voilà, une alimentation certes vegane, issue directement de la nature'et gratuite'mais trop riche, c'est ça le risque avec les plantes sauvages, non pas leur carence comme on croit ms leur richesse et aussi inconstance. Et les mélanges !  Par ex le zinc ne  se mélange pas trop avec le cuivre et... eureka , c'est peut être la le pb.

L'énorme pouvoir nutritif des plantes sauvages étant rarement étudié avec précision !! comme ça se trouve !  ... j'ai fait l'expérience d'arrêter les orties (la plante la première plus riche que je consommais à tous les repas depuis des lustres)....  ms là, toutes les autres aussi ! Car parfois, selon le hasard de mes cueillettes, il pouvait y avoir ds mon panier : du trèfle, de l'achillée, de la berce -presque toujours-, des orties -là, systématiquement-, du lamier blanc, plantain, épiaire des bois, ailiere, ansérine -très peu- et récemment, même de la consoude, la plante phare des vegans, la seule peut être à pouvoir synthétiser la B12. .. et encore plus récemment, du germe de blé, -bcp car riche en zinc-, des pépins de courge -idem-, de la coriandre -re idem- des amandes ou noix... ce qui en réalité me SURDOSAIT À FOND pour plein de vitamines et sels minéraux d'où les nausées, mon foie en avait marre.

Du coup j'ai donc tout arrêté et gardé, à l'instinct, juste le PLANTAIN (ms en quantité) et des pâquerettes (j'ai oublié, il y avait aussi des pâquerettes et de la mauve... et encore, -mais acheté-, de l'ail -bcp-, une p de terre pour lier le pesto-soupe et de l'huile d'olive, tournesol et colza)...  Là je n'ai gardé que plantain, pâquerette donc (la fleur), et l'huile d'olive, parfois un peu de 'lait' de riz, pas toujours. Et basta !

Résultat magique, plus de nausées et pêche d'enfer, presque trop, (ms il y a peut-être aussi autre chose comme ns allons voir) hier, la lune ? Non pourtant, ms je ne pouvais plus m'arrêter. Ni dormir. Mais redite,  cela provient peut être d'autre chose.

Une scoliose ! on en avait parlé et une belle. D'où un poumon plus difficile à ventiler et hélas pour moi le droit, le ppal, la déformation de la colonne vertebrale d'avant en arrière, en tire bouchon, rendant plus difficile le travail des muscles intercostaux qui relèvent les côtes et du diaphragme. Tant qu'on ne fait pas d'efforts excessifs, je veux dire ÉNORMES, ça va, mais en cas de performance, (j'avais essayé et presquecréussi, de monter la cote du bois par la place du Garde jusqu'à l'anémomètre!) les muscles ne parviennent plus à fournir et on ne peut plus prendre une respiration profonde (la douleur aidant ! On n'ose plus pousser au delà d'un point assez bas, peut être inconsciemment de peur de souffrir )... bref, pour le médecin => ventoline ou trinitrine tiens donc. Vous me payez en carte ou en liquide ?

J'insiste. Scoliose ? Il est crevé... Mais non ... Mais si ... bof, vous me payez en carte ou liquide, c'était sa manière de conclure. Ordonnance et carte et hop... (il avait qd m ''regardé'' les gaz du sang, impec... et s'était désolé que lui, non, visiblement préoccupé ... par lui ! ce qui m'avait permis de lui conseiller d'arrêter de fumer -!- passons..)

Évidemment je ne l'ai pas écouté (si j'avais écouté tout ce que m'ont dit et ordonné les médecins depuis mes 16 ans, je serais droguée aux anti dépresseurs ou morte et ma fille idem) et me suis souvenue de ce que mon père disait : autrefois, un médecin, ms un comme avant, qui prenait le temps et n'était pas stipendié par les labos... lui avait demandé de mettre simplement un bâton derrière ses épaules, ce qui l'avait soulagé -ms lui n'avait qu'une cyphose je crois-. J'ai fait de même, ms en déséquilibre, tirant vers l'arrière mon épaule droite trop avancée en faisant levier avec mon bras gauche poussant vers l'avant, le bras appuyé sur le bâton ... un bâton très long pour donner plus de puissance au levier... tout en marchant... Au début, un peu dur, mais un soulagement immédiat et que j'ai vu ensuite durable ! Y compris lorsque je portais un sac assez lourd, soit ds le dos soit, mieux, à la chinoise, soit en balancier avec un autre devant, ou, seul en baluchon ds le dos ...  GÉNIAL, le poids disparaissait et même le choc ds le dos me soulageait ! Mon poumon se remplissait ss effort... le dos déplié.

Et au bout de plusieurs jours, je n'avais plus à forcer, les attaches des muscles (je ne sais comme on les appelle) s'étaient assouplies... voilà ! Scoliotiques de tous les pays, levez vous et envoyez chier les diagnostics fumeux et juteux de médicastres, (non ce n'est pas une faute de frappe,) qui, du moins celui que j'ai vu, s'en foutent comme de leur première vérole ss m s'en cacher -toujours pour celui que j'ai vu-. (Vous me payez en carte ou en liquide ? )

Reste la dépression. Et si je n'en avais pas ms juste des pb de dos ? J'ai qd m eu la force de demander à.... un truc dt je me méfie un peu ms gratuit. Ils me prennent ds 15 jours. Je crains le pire. Pourquoi ne ferait on pas de la psy sauvage en marchant, les péripathéticiennes on dirait. Marcher calme. Ms il en faut plus toujours plus. t

dimanche 3 septembre 2017

Le 'sacrifices de l'aïd, hypocrisie et grosse bouffe


double bind, mages

Voir article plus ancien,  mauvaise mère






mère, maltraitance, anorexie

Hé ! Voilà donc la pierre angulaire !  Je savais qu'on était un peu clônées ! (Je réponds à une amie qui écrit sous l'image qu'elle connu ça, que sa fille a failli en mourir et que les psy l'ont incriminée)


 La clef de voûte. Elle est là. Cherchons les pts communs.
Avec ma fille... relations normales, intenses de ma part, ss dte moins de la sienne, normal, je la traitais comme j'aurais voulu l'être, du moins sur les pts que je jugeais essentiels, et qui peut-être ne l'étaient pas... Cad EXACTEMENT à l'opposé de ce que je l'ai été (rien à repprocher à Lydie, si ce n'est son engagement irrédent coco dont j'ai fait les frais, je ne suis qu'un dommage collatéral d'un traumatisme de guerre).. une petite fille donc à la fois ultra gâtée et MALTRAITÉE (je n'ai pas été une bonne mère, pas du tout, je ne pouvais pas)...

Puis mon départ avec mes enfants (relié à un autre traumatisme de guerre ! ms celle du Liban, et au déferlement d'un raz de marée sur moi....  avec un mec qui à la fin me lâche, trop dur pour lui, je le comprends, ils st si nbreux nombreuses plutôt et lui si fragile ....(''après tout, c'est ton pb''... je suis trop ... et surtout pas assez ... et puis zut il n'y peut rien, c'est sa famille à la fin, bref, ou je PLIE ou je PARS)...

Je suis partie, mais après un intermède Tristan et Yseult de passion amoureuse folle qui m'a sauvée, et lui, l'a détruit, même si j'ai rompu, (il ne supportait pas, bien qu'entre nous il avait toujours été entendu que l'exclusivité était une valeur bourgeoise etc. et que lui ne se soit guère gêné avec une certaine Catherine, déjà Catherine, décidément) ... bref, une passion qui m'a tenue droite même après la rupture, on pouvait donc m'aimer, pour de bon, pas juste 'aux heures creuses' comme Nathan ..

 Je pars donc ds le Midi, mon bled, celui de ma famille... ds laquelle je ne suis pas vraiment accueillie, qd on part, parfois, on a est regrettée mais ... on s'est adapté à ne plus vous avoir ds les pattes... et finalement...

Pas un sou ('tu as choisi, à toi d'assumer') j'assume, lessives, charbon à monter, ms les enfants, stt ma fille, l'aînée, paient le prix fort, très fort : après la vie confort, (relativement car Nathan à tjrs eu des oursins ds les poches) la quasi misère à laquelle je me 'fais' comme on dit, ms pas elle, habituée autrement ... grâce aussi à la solidarité des voisins prolos...

Un an, puis je craque, je reviens à Paris et tout va bien, (1 h de trajet le matin, 1 h le soir) ... mais rien n'a changé, évidemment, famille, famille, le Liban à Paris, l'ostracisme... ça empire m plutôt... et tout se délite ... l'enfance de mes enfants est faite de cris, de luttes infinies de ma part pour leur obtenir un minimum de bien être ou que juge tel, un lit, un piano (que finalement Lydie paie pour moitié ) épuisant ...

Et je repars, ss forcément l'avoir vraiment voulu, nommée ds le Midi, avec mon fils et ça c'est la plus gde partie se ma vie ! La bohême cette fois, ms assez belle, joyeuse, j'ai mon salaire et m assez augmenté comme 'TR',  on court certes d'un poste à l'autre ms cette fois Lydie se comporte en mère et gd mère et ma famille, notamment mon cousin qui joue le rôle de père pour mon fils, m'est d'un  gd secours.... Le seul point noir, très, est que ma fille n'a pas voulu venir, l'expérience passée de la misère et de la maltraitance qui s'en est suivie l'ayant traumatisée... Elle est restée à Paris, ms on s'écrit,  elle vient parfois à Nîmes et je 'monte' presque toutes les semaines, Lydie gardant mon fils le week end...
... Et puis, ce n'est plus possible, il y a le bac, j'ai 2 'L' coefficient 6, maigri de 7 kg... nous ns éloignons donc...  J'ignore à ce moment que Nathan ne s'en occupe pas ou à peine, certes elle a confort, jolies fringues et frigo plein ms il part parfois fort loin pour son travail (ou autre) en la laissant SEULE quelques jours, parfois une semaine (à 12 ans), IL EST VRAI QUE je l'ignore ms je DEVRAIS le savoir, le deviner, et je suis exactement aussi responsable que lui de cette autre maltraitance.

Le clou sera lorsqu'il l'amenèra, car parfois il l'amène ! aux USA, d'où elle m'envoie de belles images... et qu'il me dira au téléphone qu'elle a bcp sympathisé (!?) avec un de ses homologues indien, (super sympa, un aristo cultivé, végétarien comme elle, qui lui a même offert un appareil photo de prix, elle est très douée selon lui...  je m'étonne de cette 'amitié' entre un homme de son âge et une enfant de 13 ans ms bon, Nathan qd même est là) ..  et qu'il m'appellera un beau soir pour me dire qu'il doit rentrer à Paris, une urgence, ms n'a pas trouvé de place pour Marianne, qui ne pourra donc partir que le lendemain... ms ce n'est pas grave, Raminandrana s'en occupera, c'est lui qui la conduira à la Guardia, on peut avoir confiance... à l'époque je suis 'faisant fonction' de proviseure,  (j'ai dû accepter le poste -dur dur dur-  pour avoir une vie plus tranquille à Alès, près de ma famille, ss les trajets -en plus de ceux à Paris-, avec l'école de mon fils juste à coté) .... et je hurle littéralement ds mon bureau, la secrétaire et amie accourt, (j'ai alors de belles relations avec commissaire, colonel de gendarmerie etc) et je lui jure que s'il fait ça, je lui envoie la police consulaire au cul et tout de suite pour veiller sur ma petite en attendant que je débarque (je n'ai m pas de passeport ms d'ici demain je l'aurai) etc ...  il me traite de folle parano stupide mais ... ne le fait pas ! Il attendra le lendemain pour partir... Litanies ensuite, infinies ! ''Comment ai-je pu un instant croire que... je délire, c'est un ami, si charmant''..... pas longtemps : peu après, je recevrai peu du ci devant une lettre ampoulée, mielleuse, me félicitant et remerciant d'avoir été à l'origine d'une merveille qui que quoi ....  rien de moins que les prémisses d'une demande en mariage pour Marianne ! dont acte....  13 ans, 40 ans ms il fait jeune, mince et beau ! Et il paraît que ds sa savane, c'est normal ...  puis il est Prince... ! J'envoie donc chier bien ce fils de pute ce qui m'oblige à élargir un peu mon vocabulaire anglais. CQFD .... pas un mot d'excuse de Nathan.

Bref, ma fille est bel et bien seule... Lorsque je le comprends enfin, (à ce moment), je quitte la carrière mirobolante qui s'annonçait pour moi et retour à Paris, plus exactement à Dreux, 3 h de trajet 3 jours par semaines mais enfin je suis aux côtés de ma fille et la vie reprend 'normale' enfin...

Et c'est l'anorexie, notons le, ça c'est déclaré lorsque je REVIENS, pas à mon départ....
En 2 temps, opposés : d'abord, des relations fusionnelles ++++ pdt 2 mois où elle ne me quittera pas d' UN MÈTRE   (RÉELLEMENT ) et ne supportera aucune relation de ma part avec quiconque... et pourtant elle maigri maigrit... les médecins nous exploitent ++++, Nathan et les toubibs disent que c'est de ma faute, moi je dis que c'est de la sienne,  j'ai peur, si peur !

 Et là c'est le miracle, Lydie, qui fut une si mauvaise mère pour moi, (traumatisme de guerre) arrive en force et se montre imprévisiblement...  ce qu'elle était ms je ne l'avais jamais vu une femme exceptionnelle de calme, d'intelligence et de courage qui faisait face à tout d'un geste élégant voire marrant ... aux nazis autrefois comme aux démons inconnus qui harcelaient Marianne, 29 kgs à la fin. Quant à mon fils, lui, pdt tout ce temps, 2 ans, il est livré à des baby sitters sympa de ttes sortes (et à Assia, heureusement, sa seconde mère) ms qui lui apprennent ... qui à monter à moto sans casque, à l'arrière...  qui à voir sur la '5' de l'époque où il est vissé des séries américaines l'une apres l'autre etc... (je mettrai ensuite 2 ou 3 ans à temps PLEIN à le rattrapper au niveau scolaire et encore, par chance c'est un peu mon job )...
... et un autre miracle, mais funeste, le salopard de médecin dit de famille ... qui trouvait la rente agréable, 2 fois par semaines, jouer les psy, refusant de me répondre au téléphone (sur ses analyses notamment) histoire de glaner encore une consultation où il me culpabilisait ... bref ce fils de pute ns a finalement envoyés ss dte moyennant sa com ... à d'autres idoines ms psy, eux, à 800 Francs la séance ! avec caméras, films etc... thérapie systémique on dit, j'étais d'accord, (j'aurais fait n'importe quoi et je refusais l'internement malgré les risques énormes, elle pouvait mourir d'un jour à l'autre).... je résume, juifs sefarades comme Nathan, je devrais le shunter ? Non, car compte tenu de la problématique qui tout de même démarrait avec la guerre du Liban, et le tsunami ostraciste anti goy subi de front à une contre 300, ce n'était pas judicieux et je n'aurais jamais dû accepter....  D'autre part, c'était Nathan qui payait.

Bref il s'avéra que j'étais jalouse d'elle par rapport à son père et qu'en effet je tentais de la réduire (son cerveau fonctionnant mal, à l'acétone, elle prétendait à un mt que mon regard l'empêchait de grandir) jalouse du point de vue esthétique aussi, jeunesse... etc... (je me suis aussitôt tondue à raz ms ça n'a pas changé leurs diktats et ptt + moche tu meurs) ... puis je fus internée à ma demande, il fallait que l'une de ns le soit, que ns soyions séparées et je savais qu'elle, elle ne s'en tirerait pas...

Moi si, très bien, ce fut un repos merveilleux, presque le bonheur ! malgré la crasse inouïe, le sordide, les dortoirs ou quasiment, 6 lits/chambres, les odeurs effroyables, portes non fermées.... et Jojo qui pissait la nuit aux quatre coins de mon lit, il paraît que c'était un signe de joie et de passion.... va savoir pourquoi, je suscite toujours des passions.

Je ne lnai plus revue. Elle est parte ensuite avec Lydie, qui l'a sauvée, avec Jean (et quelque temps à Milan chez ma belle soeur ici remerciée) et je ne l'ai quasiment plus jamais revue.

(Sauf pour lui donner un appart récemment, ou trucs du genre, la mort de Lydie, de Jean... je ne l'aurais pas reconnue. C'est une philosophe à la carrière prometteuse. La douleur s'est évanouie, sauf lorsque j'en parle mais je n'en parle jamais.)

samedi 2 septembre 2017

en vrac, un entonnoir est éternel !





devenir Dom Juan, facile !

Devenir un Dom Juan, c'est facile,

... un des principes fondamental du masculinisme est l'HOMOEROTISME MASCULIN... qui n'est pas l'homosexualité (plus ou moins) socialement réprimée ... qui fonderait bcp d'hommes à arborer en cocarde une hyper hétérosexualité de vitrine. Au contraire l'homoérotisme est totalement normé, consensuel et nullement réprimé mais VALORISÉ. Qu'est ce à dire ?
Dans l'umvelt de la culture mascu ET DOMINANTE EN GÉNÉRAL, faire l'amour signifie BAISER, MAIS BAISER DANS SON SENS LE PLUS PÉJORANT D'ARNAQUER, FILOUTER, SE MONTRER PLUS MALIN, PLUS FORT, VAINCRE ! ET ''BAISER'' SELON LES FIGURES IMPOSEES homme dessus/femme dessous ('le garagiste voulait m'arnaquer mais je l'ai BAISÉ")... pour la plupart des hommes et ds la culture dominante,  il n'y a aucun rapport entre baiser et l'amour, l'affection, l'admiration, la fascination, ou aucune des autres passions du désir qui fait sortir de soi même. Baiser c'est : préliminaire cad préparation de la cuisine, pénétration, cad cuisson ds la marmite quand tout est épluché coupé salé... orgasme et plouf.   
Dire que les hommes hétéros sont hétérosexuels signifie seulement qu'ils pratiquent le mode BAISER exclusivement sur les femmes.
Tout ou presque de ce qui relève de l'amour est pour la plupart réservé aux autres mâles : les gens qu'ils considèrent, respectent, admirent... qui les fascinent, qu'ils tentent d'imiter et dont ils désirent obtenir la réciproque (de toutes les manières possibles, à tout prix) sont de façon écrasante, d'autres mâles. (Inutile de se mettre en frais avec les femmes qui de facto éprouvent vis à vis d'eux ces sentiments d'admiration qui leur sont dus.*)
La culture hétéro mascu est homoérotique, fondée sur l'amour des hommes... simplement plus transparent et plus complet pour les gays". J'ajoute que plus cette tendance est forte et plus le risque de violence contre les femmes est important. L'exaspération est à la clef ds une relation de pure forme, socialement imposée lorsque la femme, nullement consciente de la problématique, tente de s'imposer. 
D'après Marilyn Frye, HLarrivé

H :  Exact à 100 %..... sauf chez les très jeunes hommes souvent ! ça peut expliquer que leur recherche parfois très affirmée (et pesante!) de femmes + âgées... parfois, aboutisse ! Pour une fois qu'un h nous respecte comme alter ego... voire, allez .... comme supérieure, ns ns laissons émouvoir ! c'est encore plus net ds les milieux orientaux (arabes ou assimilés) : chez les juifs sefardes on voit au quotidien...  pas seulement des postures physiques ms des engagements (ou reniements !) ... disons moraux, eïdétiques... quasi érotisés dans un rapport entre mecs de type dominant /dominé. Un de mes hommes était ainsi avec un de ses beau-frères, (grand baraqué fort en gueule) ... qui un jour, DEVANT LUI , m'a plus ou moins insultée (disons qu'il a manifesté tt son mépris vis à vis de la goy que j'étais) ss qu'il ne réagisse en rien.. alors qu'il était en ppe plutôt courageux, une attitude D'AMANT (putatif) ou disons d'admiration DÉPLACÉE (à plusieurs titres), plus que de simple amitié de beaux frères. Qu'il ait pris le risque (qu'il savait courir) que je le quitte plutôt que déplaire d'un iota à celui qui n'avait rien d'un phare en est le signe.

D : Vivement que nous parlions de pan-sexualité et pan-sentimentalisme! (du reste, ne serait-ce pas plutôt de l'homo-sentimentalisme, plutôt qu'érotisme?)

H : OUI, Denis, MS LES FEMMES NE FONT SVT PAS LA DIFFÉRENCE, (on peut éprouver UN ÉMOI SEXUEL À UNE RÉFLEXION SUR KANT) et le mec qui a compris ça est un Dom Juan automatique m s'il est un louche gringalet.






en vrac, en marche











le billet, les pauvres parlent aux pauvres, les glands c'est bon


le billet de la sorcière, l'homoérotisme, ppe fondamental de l'idéologie mascu