mercredi 22 février 2017

Inflation de pervers, il y en a marre

Oui, il y en a marre des dits pervers dits narcissiques, dits monstres à deux têtes, dits ''moi je pas comme ça'' ou ''vousnonplujesuissure'' et ''mais eux si''....  bref ''cétaffreuxcekonvit quandonétrobon'' pour finir (ou pour commencer car ca peut tournerr!) par commentpeutonetresiméchant ?
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Vous avez remarqué ? sur FB, sur les réseaux sociaux comme on dit à présent, sévit une sorte de pandémie préoccupante caractérisée (entre autre) par une inflation-restriction de vocabulaire, une véritable invasion de termes-butoirs surgis d'un chapeau, pêchés un peu partout, (et évidemment jamais explicités), dans des magasines, qui les ont eux mêmes pêchés dans d'autres etc etc.... et à l'origine on trouve parfois la psy, mais totalement dévoyée jusqu'au ridicule...  Car il arrive que ces formules vides, ces termes qu'on voit s'étaler partout, qu'on nous inflige sans relâche ! soient les moins heureux, les plus contestés et critiquables de celle-ci... Le plus cruel est que ceux-ci sont souvent employés par des gens tout à fait ignorants des règles (si l'on peut dire) du logos, de la recherche philosophique même élémentaire, voire seulement des règles de l'écriture, (en fait, c'est leur maladresse qui le fait pointer car cela vaut pour presque tous ceux qui les emploient, j'ai dit PRESQUE)... Et là, vive le copié collé, du moins pour des ''pros'' du truc autoproclamés... Car cet engouement soudain fait recette et certains, en manque de reconnaissance, s'engouffrent dans le créneau, créent des groupes, s'inventent des compétences et parfois font plus de mal que de bien, du reste ça peut aussi être leur but, outre le profit -inconstant-)... Quant à la majorité, la piétaille, elle se contente souvent d'anecdotes pénibles à lire, au raz du sol ou au dessous, heureusement assez brèves mais qui jouent à contr'emploi, les discréditent, même si elle ont réellement eu affaire à de vrais pervers (encore faut-il définir le pervers... quelqu'un qui tourne à l'envers ? Mais quel est le bon sens ? la société, et certains parents*, ne nous enseignent-il pas justement la manipulation machiavélique.. ET, en totale contradiction, la morale ?) .. C'est ainsi que l'on peut lire : ''mon PN à dit que.... '' Un humour involontaire et douteux, en tout cas exaspérant et qui surtout joue à contr'emploi.

Ainsi est-il du terme "pervers narcissique''. Racamier, lorsqu'il l'a, étourdiment je suppose, créé, était loin d'imaginer qu'il tenait un blockbooster qui 50 ans plus tard allait briller au firmament des outils de parades de tout pseudo (pseudo psy, pseudo féministes, pseudo intello etc...) qui se respecte (ou de tout escroc lucide qui a vu le gain à venir) suivis par des cohortes de victimes scandant en choeur "non aux PN" voire pire "Non à MON PN" voire pire encore "le monde il est méchant moi pas".

Car sur FB on ne voit que les bons, les ''nous'', souvent sans la moindre analyse. Pas lézotres ! Maisouilsont lézotres ? Y aurait-il un filtre d'accès à ce réseau qui éliminerait d'emblée tous les ''méchants'' ? FB fonctionne ainsi comme une vitrine bluette, modifiant la réalité en rose/noir.

Ainsi y voit-on des gens qui dans leur vie n'ont jamais manifesté de réelle solidarité envers des victimes (sans pour autant les attaquer, on ne sait jamais, le vent peut tourner) se fendre d'articles utinam** dénonçant l'indifférence de tous (sous entendu sauf eux) alors que si tousétaientuniégénéreux (sous entendu comme eux) les problèmes seraient résolus.

Il est aussi à noter que, a contrario, ceux qui justement ont manifesté dans leur vie un engagement réel envers des victimes n'en font presque jamais état (en tant que tel) ni ne glosent à l'infini sur la nécessité morale de tels actes, qui en fait, vont en effet DE SOI. De fait, insister trop lourdement sur ce point est suspect, comme l'est le gus qui m'invite dans un restaurant chic et devant mes réticences précise savoureusement ''sans aucune obligation de votre part, c'est entendu''. J'ai refusé évidemment.

Mais après tout, si certains se plaisent à envoyer de ça de là quelques faux self d'eux, quelle importance ? Quelle importance même de préconiser littérairement à d'autres ce que l'on s'est bien gardé de faire, soi ? Si, c'est important car gênant et surtout contre productif, discréditant même. Car des gens aux prises à des pervers, ou plutôt à des comportements pervers de leur entourage, issus d'un ou de plus, il y en a VRAIMENT! (voir suite au message précédent.)



* Dans certains milieux, le machiavélisme et l'indifférence sont enseignés (et ACTÉS) sans la moindre vergogne, aux enfants, très jeunes tandis que paradoxalement ils et surtout ELLES sont abreuvés jusqu'à plus soif d'une morale à la Margot type Harlequin. Ainsi la mère qui pleure et fait pleurer ses enfants devant le passage où Fantine se voit contrainte d'abandonner Cosette ("Les misérables") imposera-t-elle sans états d'âme à sa bonne d'en faire autant afin d'être disponible 24 heures sur 24... pour les siens. Une bonne mère.

** Ainsi commençaient les discours politiques démagogiques : ''utinam'' (plût aux Dieux que) suivi d'une litanie incontestable de bienfaits souhaitables implorés  en choeur, dont le but était de se mettre en scène paré d'une bonté d'intention qui ne coûtait rien, de fatiguer la bête surtout afin que l'important et/ou le douloureux ensuite glisse, flou, le public ayant épuisé ses réserves d'attention et d'empathie.

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